Godin
Jonathan Livernois
«On a eu des biographies de tous les grands chantres de l’indépendance. Pauline Marois, Pierre Bourgeault, René Lévesque, Jacques Parizeau, Bernard Landry et plus récemment Louise Harel. Et Gérald Godin? À mesure qu’on lit la biographie écrite par Livernois on se rend compte qu’il manquait vraiment Gérald Godin. Élevé dans une famille de la classe moyenne aisée, voisin de Maurice Duplessis à qui il empruntera une certaine façon populiste de faire de la politique, mais à gauche, Gérald Godin était un libre penseur. Il n’a jamais fini son baccalauréat d’études classiques au séminaire de Trois-Rivières et pourtant il deviendra poète, journaliste, éditeur et un des ministres majeurs du cabinet Lévesque. Mais aussi prisonnier durant la crise d’octobre. Et ses amours tumultueuses avec Pauline Julien… Mort trop tôt, à 55 ans, Gérald Godin a pourtant laissé une œuvre poétique riche et originale. Il a su y donner au joual la place qui lui revenait. Mais plus que tout, humaniste, il a su se faire aimer et respecter de toutes les communautés culturelles qui peuplaient le Québec et ce même s’il a été un des ministres responsables de l’application de la loi 101.
À lire d’une traite si vous aimez le Québec et ceux qui l’ont fait.»Alain